Toutes les planètes n’ont pas la belle rotondité de la Terre. L’Agence spatiale européenne (ESA) a indiqué le 11 janvier dans une publication la découverte de la première exoplanète non-sphérique : elle est en forme de ballon de rugby.
Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas plates que les planètes sont toutes rondes. L’ESA a annoncé dans un communiqué la découverte d’une planète en forme de ballon de rugby dans la constellation d’Hercule. La planète semble avoir été déformée par des forces de marée causées par son étoile hôte. Baptisée WASP-103b, elle est extrêmement proche de son étoile, qui exerce une force d’attraction très puissante. Cette force résulte généralement d’un déséquilibre dans la force d’attraction gravitationnelle de deux corps célestes. Sur Terre, cette force provoque des marées océaniques, atmosphériques et terrestres. Pour WASP-103b, elle a carrément déformé la planète qui a pris la forme d’un ballon de rugby. Il s’agit de la première découverte d’une telle déformation dans le cosmos.
C’est le télescope spatial CHEOPS de l’ESA qui a permis aux scientifiques de découvrir ce phénomène. Certaines données avaient déjà été recueillies par le télescope Hubble et le télescope spatial Spitzer de la NASA. CHEOPS a réussi à détecter des signatures lumineuses très spécifiques émises par la planète devant son étoile hôte. Données qui ont permis aux astronomes de déterminer la forme exacte de WASP-103b. « C’est la première fois qu’une telle analyse est faite, et nous pouvons espérer que l’observation sur un intervalle de temps plus long renforcera la première et conduira à une meilleure connaissance de la structure interne de la planète », a déclaré Jacques Laskar, directeur de recherche au CNRS.
WASP-103b est extrêmement proche de son étoile : 50 fois plus que la Terre et le Soleil. Si proche que la planète déformée fait le tour de son étoile en seulement 22 heures. Les scientifiques ont l’intention d’utiliser le nouveau télescope spatial James Webb afin de « mieux comprendre comment elle a pu arriver là ». Pour Jacques Laskar, la planète « ne peut pas être née à cet endroit ».
Source : ESA