Dans la grotte de Surtshellir, en Islande, des chercheurs ont découvert des artefacts datant d’il y a 1 000 ans venus du Moyen-Orient, ainsi que des restes de sacrifices d’animaux. Ils auraient été placés là par les Vikings pour se protéger du Ragnarök, considéré dans la culture nordique comme la fin du monde et la mort des dieux, rapportait Live Science le 26 avril.
L’étude publiée dans le Journal of Archaeological Science par des chercheurs islandais révèle notamment la découverte dans cette grotte d’une structure en pierre en forme de bateau que les Vikings associaient, selon les chercheurs, au Ragnarök, un événement qui devait marquer la fin du monde et entraîner la mort de leurs dieux.
La grotte de Surtshellir a été formée par une éruption volcanique il y a près de 1 100 ans, un phénomène qui a probablement évoqué le Ragnarök aux Vikings. Ces derniers seraient entrés dans la grotte une fois la lave refroidie, au début de la colonisation islandaise, et auraient construit la structure rocheuse en forme de bateau comme une fosse d’offrande pour les sacrements afin d’éviter l’apocalypse. Les documents historiques indiquent en effet que les Vikings associaient la grotte à Surtr, un géant de la mythologie nordique à l’origine de la fin des temps.
Kevin Smith, directeur adjoint et conservateur du musée d’anthropologie Haffenreffer, de l’université Brown, dit avoir trouvé dans cette grotte 63 perles venues du Moyen-Orient ainsi que des preuves de sacrifices d’animaux. L’étude a montré que ces Vikings y aurait brûlé des os de moutons, de bovins, de chèvres, de porcs et de chevaux.
Bien qu’il n’y ait pas de preuve directe que cela ait été fait pour apaiser les dieux, il y a cependant suffisamment de preuves culturelles et circonstancielles pour justifier cette hypothèse. « Les conséquences de cette éruption [volcanique] ont dû être troublantes et poser des problèmes existentiels aux colons islandais nouvellement arrivés », indique l’étude.
Source : Live Science