Après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, un porte-parole du mouvement fondamentaliste islamique s’est adressé aux femme afghanes en les appelant à rejoindre le gouvernement nouvelle formé, selon les informations d’Associated Press ce 17 août.
C’est Enamullah Samangani, membre de la commission culturelle des talibans, qui a fait ces commentaires à la télévision d’État afghane, désormais contrôlée par les miliciens. Se référant à l’Afghanistan comme au nouvel « Émirat islamique », il a prononcé une « amnistie » pour toutes et tous en Afghanistan, sans préciser ce que cela impliquerait concrètement. « L’Émirat islamique ne veut pas que les femmes soient des victimes », a déclaré Samangani. La veille, c’est le porte-parole du mouvement Suhail Shaheen qui confiait aux journalistes la volonté des talibans de former un « gouvernement islamique ouvert et inclusif ».
Ces déclarations sont accueillies avec scepticisme par les Afghan.e.s comme à l’étranger, qui craignent que les talibans ne mènent une répression brutale dans certaines villes et empêchent les femmes de participer à des activités publiques. L’avenir des femmes afghanes sous un gouvernement taliban inquiète d’autant plus que les talibans les avaient dépouillées de presque tous leurs droits lorsqu’ils gouvernaient le pays jusqu’en 2001.
Après l’exil du président Ashraf Ghani et la prise de contrôle de Kaboul par les talibans ce week-end, le chaos règne dans le pays au rythme des évacuations précipitées. Cependant, aucun rapport majeur de violence ou de combat n’a été signalé dans la capitale et de nombreux.ses habitant.e.s restent chez eux.elles. Certains bureaux gouvernementaux étaient ouverts aujourd’hui et certaines écoles ont rouvert leurs portes.
Source : Associated Press