Crédits : Tom Dillehay Le Pérou est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Des centaines de milliers d’artefacts datant d’environ 15 000 ans ont été retrouvés par des archéologues sous l’ancienne pyramide de terre de Huaca Prieta, un site archéologique situé dans la vallée de Chicama. L’équipe internationale d’archéologues a révélé ses trouvailles dans la revue scientifique Science Advances le 24 mai dernier. La qualité de ces vestiges tend à prouver qu’une civilisation ancienne existait dans la région et qu’elle était beaucoup plus avancée que les chercheurs ne l’imaginaient. « Les artefacts récupérés comprennent des restes de nourriture, des outils en pierre et d’autres biens culturels tels que des paniers ornés et des textiles, ce qui nous pousse à réévaluer le rythme de développement des premiers hommes dans la région, ainsi que leur niveau de connaissance et de technologie », explique James M. Adovasio, co-auteur de l’étude et archéologue de la Florida Atlantic University. « Ils exploitaient les ressources de la terre et de la mer. Ces découvertes démontrent que ces individus avaient une capacité remarquable à utiliser différents types de ressources alimentaires, augmentant la taille de leur société et ses composantes, telles que l’émergence de la bureaucratie et d’une religion très organisée. » Alors que la toute première découverte du site remonte aux années 1940, ces nouvelles découvertes suggèrent que ses habitants adoptaient diverses stratégies de production alimentaire, ainsi qu’une connaissance de l’organisation économique. Certains restes de nourriture, des outils en pierre et des artefacts ont été enterrés sous-terre entre sept et 30 mètres de profondeur. Les chercheurs ont l’intention de revenir sur place au cours de l’année à venir pour examiner de plus près les paniers retrouvés, dont certains se classent parmi les plus anciens découverts dans les Amériques. Crédits : Florida Atlantic University’s Harbor Branch Oceanographic Institute Crédits : Tom Dillehay Crédits : Science Advances Crédits : Tom Dillehay Source : Science Mag