Crédits : Kate Davis/UC Santa Barbara
D’après une nouvelle étude publiée en août dans le Marine Ecology Progress Series et réalisée par des biologistes de l’université de Californie à Santa Barbara, certaines espèces de poissons perroquets, dont on sait déjà les déjections à l’origine des plages paradisiaques hawaïennes, cultiveraient également des algues dans les récifs coralliens, a rapporté Futurity, comme de parfaits fermiers.
Visiblement, ces créatures colorées répandraient dans leurs endroits préférés des nutriments, de manière à ce que de nouveaux plants d’algues puissent pousser. Les lieux où ils cultivent sont parfois si éloignés qu’ils doivent être vigilants pour parer au danger que d’autres habitants de la mer ne viennent piquer leur récolte avant eux. Des études sur le mouvement et la concentration du poisson perroquet autour de l’atoll de Palmyra – à environ 1 600 kilomètres d’Hawaï –, montre qu’alors qu’ils ont plutôt tendance à varier les itinéraires dans leur vie quotidienne, ces agriculteurs aquatiques retournent délibérément vers leurs champs d’algues, confirmant un processus conscient.
Un atout pour le récif, ainsi nettoyé des algues qui y pullulent. D’autant plus que les poissons, de leurs drôles de becs d’oiseau, forment de petites mottes de sables qui aident ensuite les jeunes coraux à germer. Pour Jennifer Caselle, biologiste chercheuse à l’UC Santa Barbara et co-auteure des études, les poissons perroquets font partie des espèces que la pêche a presque fait disparaître. « Néanmoins, explique-t-elle, c’est le type de poissons que les gens veulent faire revenir pour aider à sauver les récifs coralliens, donc il est important de comprendre leur comportement. »
Source : Futurity