L’ornithorynque ne se rencontre plus en liberté que dans une seule région du monde, dans l’est de l’Australie. Mais, menacé par les incendies qui font rage dans la zone, la sécheresse et l’activité humaine, le drôle de mammifère à bec est de plus en plus proche de l’extinction, alertent des chercheurs dans une étude publiée lundi 20 janvier et relayée par L’Obs.
L’attachant mammifère à bec de canard que l’on s’amuse à placer dans tous les discours ne sera-t-il bientôt qu’un souvenir ? C’est la question que soulèvent les scientifiques du Centre pour les sciences de l’écosystème de l’université de Nouvelles-Galles du Sud (UNSW) dans une étude publiée lundi 20 janvier. En effet l’ornithorynque, qui ne se trouve plus que dans l’est de l’Australie, a déjà disparu de 40 % de son habitat historique en raison de la sécheresse, de la pollution ou de l’activité humaine.
Si ce rythme se poursuit, voire s’intensifie en raison des feux de brousse qui dévastent en ce moment l’Australie, les populations d’ornithorynques pourraient s’effondrer de 47 à 66 % au cours des cinquante prochaines années. Pire, si l’on prend en compte la dégradation des conditions climatiques liée au réchauffement de celui-ci, les populations pourraient même baisser de 73 % d’ici 2070.
Selon les chercheurs, qui considèrent cette espèce comme « quasi-menacée », il faut d’ores et déjà penser à mettre en place des stratégies de protection pour « minimiser les risques d’extinction » de l’ornithorynque.
« C’est un des animaux les plus étonnants que nous ayons sur la planète et ce serait très triste si nous étions un jour sur le point de le perdre », a réagi le Dr Kingsford, coauteur de l’étude.
Source : L’Obs