La femme de Skydstrup — Crédit : Musée national du Danemark La liberté de circulation en Europe est un concept plus ancien qu’on le pense. Un article paru lundi 10 avril dans la revue Science Nordic révèle les origines étrangères d’une femme enterrée à Skrydstrup, à l’ouest du Danemark, entre 1200 et 1300 avant Jésus-Christ. Découverte dans un cercueil en chêne en 1921, sa dépouille est porteuse de nombreuses informations. Élancée, cette adolescente avait entre 16 et 18 ans, des cheveux épais, portait des boucles d’oreilles et des vêtements brodés. « J’imagine une femme élégante, quelque chose comme une reine. Quand elle arrivait, les gens devaient être impressionnés », suppose une chercheuse du Musée national du Danemark, Karin Frei. Surtout, les analyses indiquent qu’elle était originaire d’Allemagne, de Suède, de France ou de République tchèque. « Nous ne savons pas exactement d’où elle venait, et peut-être ne le saurons-nous jamais, mais il est certain qu’elle n’était pas danoise », ajoute Frei. En 2015, des restes d’une autre femme avaient été retrouvés dans la région, à Egtved. « Nous savons maintenant que ce n’était pas un cas isolé, cela ouvre de nouvelles perspective », s’enthousiasme la chercheuse. Elle s’apprête à entreprendre des fouilles dans l’espoir de rencontrer d’autres migrants de l’âge de Bronze. Source : Science Nordic