Dans un article publié sur le Washington Post le 14 mars, une journaliste spécialisée dans le terrorisme affirme constater une recrudescence du recrutement de combattants sur le web pour rejoindre des groupes néo-nazis.
Depuis le premier jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux messages viennent envahir les sites web en lien avec des groupes néo-nazis ou suprémacistes occidentaux. « Salut, pouvez-vous s’il vous plaît transmettre le message que deux d’entre nous cherchent un covoiturage pour aller en Ukraine depuis l’Allemagne », a repéré Rita Katz sur l’un d’eux. « Nous sommes trois Français en partance de Strasbourg demain avec notre voiture », répond un autre, « il y a de la place pour deux combattants allemands ».
Lesdits “combattants” s’organisent ainsi pour rejoindre la lutte contre la Russie. Tous cependant n’y vont pas pour défendre l’Ukraine et son peuple ; pour certains d’entre eux, c’est simplement l’occasion de laisser libre cours à leurs fantasmes guerriers. D’autres voient dans la Russie une prolongation du bloc communiste, une idéologie qu’ils exècrent et qu’ils souhaitent dès lors combattre par les armes.
Les futurs militants sont recrutés par des groupes comme le régiment Azov, une unité paramilitaire d’extrême droite proche de la mouvance néo-nazie. En 2014, Azov a été intégré à la garde nationale ukrainienne ; c’est ce qui a constitué la base d’une des justifications de Poutine pour envahir l’Ukraine, dont le gouvernement était selon lui dirigé par les néo-nazis.
Source : The Washington Post