Une nouvelle étude relatée par The Conversation le 19 janvier montre que les humains possèdent un sixième sens dédié au bien-être. Certaines différences entre l’homme et la femme pourraient s’expliquer grâce à ce sixième sens.
Il est communément admis que l’être humain possède cinq sens. Pourtant, il semblerait que nous en possédions un sixième appelé « intéroception », selon deux chercheuses anglaises. L’intéroception dirige l’état interne de notre corps en lui permettant de reconnaître les signaux qui régulent les fonctions vitales comme la faim, la soif, la température corporelle et le rythme cardiaque. Ce sixième sens permet à l’humain de s’assurer du bon fonctionnement de son corps grâce à des alertes lorsqu’un déséquilibre survient ; par exemple, lorsqu’on a trop soif, l’intéroception nous pousse à boire un verre d’eau.
Ce mystérieux sixième sens contribue également à notre santé mentale, notamment via la prise de décision, la capacité sociale et le bien-être émotionnel. Une intéroception trop chamboulée provoque d’ailleurs différentes pathologies mentales telles que la dépression, l’anxiété ou les troubles alimentaires. Cela explique notamment la présence de symptômes similaires dans différentes maladies mentales. Dans leur étude publiée sur Science Direct, le duo de chercheuses démontrent l’existence de certaines différences dans ce sixième sens entre l’homme et la femme.
En combinant les données de 93 études sur l’intéroception chez les hommes et les femmes, les chercheuses ont obtenu de nouvelles informations, notamment le fait que les femmes sont beaucoup moins précises que les hommes dans les tâches centrées sur le rythme cardiaque. Si les résultats concernant les autres tâches se sont avérés beaucoup moins clairs, ces premiers résultats pourraient déjà expliquer en partie pourquoi les femmes souffrent davantage d’anxiété et de dépression.
Les données sur ce sixième sens sont encore trop floues pour mener à de vraies conclusions. Mais si les scientifiques réussissent à analyser tous les facteurs qui influent sur ce sens, il serait possible de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain. La recherche sur l’intéroception pourrait même permettre le développement de meilleurs traitements contre les problèmes de santé mentale.
Source : The Conversation