Apu Sarker, un Bangladais de 22 ans, est victime d’une maladie génétique extrêmement rare. Depuis plusieurs générations, les hommes de sa famille ont le bout des doigts lisses : ils ne possèdent pas d’empreintes digitales, rapportait BBC News le 26 décembre.
Dans le monde actuel, où les informations biométriques sont collectées et utilisées, la famille Sarker fait figure d’exception. Si cette différence n’était pas très importante il y a quelques générations, le manque d’empreintes digitales est aujourd’hui un vrai souci pour les hommes de cette famille bangladaise. Par exemple, certains ont hésité à voyager de peur d’avoir des ennuis dans les aéroports, tandis que d’autres n’ont pas pu obtenir de permis de conduire.
« J’ai payé les frais, j’ai réussi l’examen, mais ils ne m’ont pas délivré de permis car je ne pouvais pas fournir d’empreintes digitales », a récemment déclaré Amal Sarker à la BBC. « C’est toujours une expérience embarrassante pour moi. » Même s’il transporte en continu le reçu de son permis avec lui, cela ne l’a jamais aidé face aux forces de l’ordre.
Les hommes de la famille Sarker, originaires du district de Rajshahi, dans le nord du Bangladesh, souffrent d’une maladie génétique extrêmement rare appelée adermatoglyphie, découverte seulement en 2007. Quant à Apu, même son téléphone est au nom de sa mère, depuis que le gouvernement bangladais a introduit une législation pour conditionner l’achat de cartes SIM, nécessitant une correspondance avec la base de données biométriques nationale.
Source : BBC News