Dans une récente étude, les scientifiques de l’université de Manchester expliquent que les futures bases martiennes pourraient être fabriquées à partir du sang, de la sueur et des larmes des astronautes, révélait Space.com le 14 septembre. Littéralement.
Des briques avec une résistance comparable à celle du béton peuvent être fabriquées en combinant de la terre lunaire ou martienne (le régolithe) avec une protéine présente dans le sang humain et une substance appelée « urée ». L’ajout d’urée, présente dans l’urine, la sueur et les larmes des humains, peut augmenter cette résistance de plus de 300 %. Ce matériau combiné pourrait être imprimé en 3D pour fournir des outils de construction pour les futures missions martiennes et pour compléter les matières premières qui existent déjà sur la planète rouge. Selon Aled D. Roberts dirigeant de l’étude et chercheur à l’université de Manchester le coût des voyages interplanétaires pourrait ainsi être réduit.
« Le coût élevé et le délai important associés à la livraison de charges utiles à la surface martienne signifient que l’exploitation des ressources, y compris les roches et les poussières inorganiques, les dépôts d’eau et les gaz atmosphériques, constituera un élément important de toute mission avec équipage vers la planète rouge », explique Roberts dans un communiqué de l’université de Manchester. « Pourtant, il existe une source importante, mais chroniquement négligée, de ressources naturelles qui sera – par définition – également disponible lors de toute mission avec équipage vers Mars : l’équipage lui-même. »
En avril 2021, la NASA avait déjà marqué une étape importante vers la colonisation de Mars en créant pour la première fois de l’oxygène à sa surface de la planète. Avec cette nouvelle étude, les scientifiques ont maintenant proposé une nouvelle étape vers la colonisation et surtout vers la construction sur la planète rouge.
Source : Space.com