Passé en 1987, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) a perdu ce vendredi 1er février 2019 l’un de ses principaux signataires. Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a ainsi annoncé que les États-Unis se retiraient de l’accord, après des tensions avec le gouvernement russe, rapporte le New York Times. « La Russie a mis en péril les intérêts des États-Unis en matière de sécurité et le traité ne peut plus nous restreindre alors même que la Russie le viole sans gêne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Cette décision intervient alors qu’un missile a été déployé par la Russie près des frontières européennes. Alors que le gouvernement Trump a réclamé à celui de Vladimir Poutine de le détruire, la Russie a renvoyé la balle, accusant à son tour les États-Unis de violer le traiter. Cette fois en cause : un système de lanceurs pour des missiles anti-balistiques – également déployé en Europe.
Ces échanges stériles ont donc mené les États-Unis à se retirer du traité, mais certains voient dans cette décision d’autres intérêts pour la super-puissance. Ce retrait de l’accord va en effet permettre à l’administration Trump de déployer de nouvelles armes effrayantes, afin de tenter d’empêcher la Chine de gagner du terrain dans le Pacifique. « La Chine n’est soumise à aucune contrainte, c’est une réalité, et elle possède plus de 1 000 armes nucléaires, mais [la décision des États-Unis] n’a rien à voir avec la Chine », a nié un officiel auprès à CNN.
Sources : The New York Times / CNN