C’est la ville la plus dangereuse du Mexique. Jadis station balnéaire où se côtoyait le gratin de l’Amérique, de JFK à Elvis en passant par Jane Fonda, Acapulco est aujourd’hui le théâtre de violences quotidiennes. Foyer de 40 des 50 groupes criminels recensés dans l’État de Guerrero, le gouvernement échoue à y assurer la sécurité des citoyens, qui sont souvent la cible des cartels. Depuis le début de l’année, la ville compte plus de 200 meurtres. C’est dans ce contexte désespéré que les commerçants de la ville ont lancé jeudi 31 mars un appel pour la signature d’un pacte de paix entre les citoyens, le gouvernement et les leaders du crime organisé. Durant la conférence de presse, Laura Caballero Rodríguez, présidente de l’Asociación de Comerciantes Establecidos de la Costera (« l’association des commerçants reconnus de la côte »), a demandé à ce qu’une réunion se tienne entre les hauts fonctionnaires du gouvernement et les citoyens locaux pour discuter des problèmes posés par les gangs. « Cet appel est aussi destiné à nos frères du crime organisé, à qui nous demandons amicalement de nous laisser quelques jours sans violence pour nous permettre de nous réunir avec le gouvernement et la société dans son ensemble » afin de discuter d’une proposition de pacification, a déclaré Rodríguez. Rodríguez a également demandé au gouvernement de cesser de taxer les commerçants locaux, qui sont incapables de payer à la fois les taxes et l’extorsion des criminels, comme l’a rapporté le journal El Universal. D’après elle, ce sont pas moins de 200 commerces de la zone touristique principale d’Acapulco qui ont été contraints de fermer boutique jusqu’ici à cause du racket ou de l’insécurité. La réunion devrait avoir lieu le 13 avril prochain et Rodríguez espère que les chefs du crime organisé de la ville accepteront les termes du pacte. Si ce n’est pas le cas, elle affirme que les commerçants mèneront une campagne de relations publiques pour dissuader les touristes de visiter la zone portuaire d’Acapulco. Crédits : Mexico News Daily Source : Milenio/El Universal Ils sont régulièrement kidnappés ou assassinés. ↓