Après 3 000 ans d’absence, 26 diables de Tasmanie ont été réintroduits en Australie. Pas plus grand qu’un chien, ces marsupiaux sont pourtant célèbres pour leur férocité et leurs mâchoires puissantes. Ils jouent un rôle crucial dans le maintien d’un écosystème équilibré, d’où la nécessité pour les scientifiques de les ramener en milieu naturel, selon National Geographic.
L’équipe a utilisé des colliers émetteurs pour vérifier que les petits démons étaient bien relâchés, et a mis à disposition des carcasses de kangourous pour les aider à se nourrir. « Nous avons travaillé pendant plus de dix ans pour en arriver là », confie Tim Faulkner, président d’AussieArk, une organisation qui œuvre à la préservation des espèces.
Malgré leur redoutable réputation, « ils ne constituent pas une menace pour les humains ou l’agriculture », ajoute-t-il. Leur réintroduction dans le monde sauvage va permettre de réguler la présence des chats sauvages, que les Australiens détestent car ils menacent de raser de la carte tous les petits mammifères du pays.
« La présence des diables de Tasmanie dans le paysage semble décourager un peu les chats », explique David Hamilton, spécialiste de ces animaux. Ils ne mangent pas les félins, mais les forcent plutôt à chasser au crépuscule et à l’aube pour éviter les rencontres avec les démons nocturnes. Ce changement qui peut sembler mineur va permettre de protéger les marsupiaux nocturnes comme les bandicoots.
Si tout se passe bien, ils prévoient de relâcher 40 diables supplémentaires dans la même forêt au cours des deux prochaines années.
Source : National Geographic