Crédits : Daniel Ojeda/VICE News Le 7 janvier dernier en fin de matinée, dans le quartier défavorisé de La Laja, à Acapulco, trois hommes ont fait irruption dans une petite boutique de tortillas. L’arme au poing, ils ont fait feu et fini par tuer les deux garçons qui tenaient l’échoppe, Rodolfo et Samuel. Ce n’était pas une affaire de drogue, c’était bien une question de tortillas. Ils comptent parmi les nombreuses victimes de la guerre que les cartels de la drogue ont déclaré à l’industrie des tortillas dans l’État de Guerrero. Mais pourquoi cela ? Certains des cartels de Guerrero ont pris conscience que les boutiques de tortillas offraient une nouvelle alternative pour étendre leurs activités criminelles. S’ils parvenaient à contrôler les propriétaires et les employés, ils obtiendraient des points de vente très bien placés, des dealers de rue et des repères de choix. Tout ça derrière la façade d’une affaire légale et insoupçonnable. Menaces, kidnappings, meurtres… les tortillerías, qui étaient 285 en 2014 à Chilpancingo, la capitale de l’État de Guerrero, sont passées à 185 alors que près de 35 % de l’industrie a fermé boutique. À Acapulco, 40 des 50 groupes criminels de l’État maintiennent une présence dans la ville, qui affiche l’un des plus hauts taux d’homicides du pays, et menacent systématiquement les propriétaires de tortillerías. Source : VICE News On l’appelait La Barbie. ↓