Une enquête mondiale sur les drogues révèle que l’Australie est le pays du monde où les habitants sous le plus souvent ivre, relate Vice ce 3 décembre. Les Australiens sont ivres deux fois plus souvent que la moyenne mondiale.

L’enquête mondiale sur les drogues (Global Drug Survey) a publié son rapport annuel révélant les chiffres de la consommation de drogues dans le monde en 2021. En moyenne, les personnes interrogées sur toute la planète déclarent avoir été en état d’ivresse 14,6 fois par an, soit un peu plus d’une fois par mois. La définition d’ivresse dans l’enquête se caractérise par : « avoir bu à tel point que vos facultés physiques et mentales sont altérées, si bien que votre équilibre/votre parole est affecté(e), que vous êtes incapable de vous concentrer clairement sur les choses et que votre conversation et vos comportements sont très manifestement différents de ceux des personnes qui vous connaissent ». On parle donc d’une bonne petite cuite. Les grands gagnants sont les Australiens, ivres environ deux fois par mois, soit 27,7 fois par an.

Les Australiens trans, non-binaires et intersexes ont largement contribué à faire remporter la médaille d’or à leurs pays, avec plus de 35 cuites par an en moyenne, suivis par les hommes cis (29,6) et les femmes cis (20,9). Sur le podium, on retrouve aussi le Danemark et la Finlande, avec un taux d’ivresse de 23,8 fois par an en moyenne. Selon le rapport, les Mexicains, les Néo-Zélandais et les Roumains sont les grands perdants du tournoi, mais ils gagnent le droit de garder leurs foies intacts encore quelques années. Les chercheurs ont également tenté de déceler quelle nation regrette le plus l’ivresse, et l’Australie se classe au neuvième rang mondial. Les Irlandais, les Polonais et les Néo-Zélandais sont ceux qui regrettent le plus d’avoir bu, tandis que le Danemark est bon dernier du classement. Aucun regret.

https://twitter.com/GlobalDrugSurvy/status/1466460630945353733

La moitié des personnes interrogées a cité comme motif de regret le fameux « j’ai bu trop et trop vite », le choix classique. Plus étonnant, 6 % des interrogés ont indiqué boire car ils étaient anxieux à propos du Covid, et 4 % étaient disent avoir été ivres car ils « n’avaient pas bu depuis longtemps en raison des restrictions Covid ». Les auteurs du rapport indiquent que l’enquête « a été lancé à la fin d’une année inhabituelle », marquée par la pandémie mondiale. Ils ont ici voulu « se concentrer sur la façon dont le Covid-19 a changé les comportements des citoyens en matière de consommation de drogues, notamment en ce qui concerne l’alcool, le cannabis et la cocaïne ». Les chercheurs ont également demandé aux participants de choisir un mot pour définir 2020. Les réponses les plus citées ont été « stressante », « merde » et « foutue ».

Pour l’Australie, décrocher la première place de l’étude est une promenade de santé. En 2019, le rapport GDS avait révélé que les soûlards australiens avaient le taux le plus élevé de recours à des soins médicaux d’urgence, tandis qu’en 2017, les Australiens avaient été élus plus gros consommateurs de bangs au monde. Champions.

Source : Vice