Nicolás Maduro est prêt à donner du pétrole en échange de vaccins contre le coronavirus. Cette stratégie a été ébauchée par le président vénézuélien dans un discours prononcé dimanche, et relayé par The Independent ce 29 mars.
Jusqu’à présent, le Venezuela a reçu des doses de vaccin de ses alliés russes et chinois. Mais cela ne suffit pas. Le gouvernement et l’opposition sont donc entrés en pourparlers avec l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Des discussions ont aussi été entamées aux Nations unies, afin que le pays bénéficie du mécanisme COVAX, qui fournit des vaccins aux pays pauvres.
La semaine dernière, le gouvernement a toutefois déclaré qu’il n’accepterait pas le traitement d’AstraZeneca. C’est pourtant l’une des principales méthodes de vaccination déployées par le programme d’aide. Au lieu de cela, le président Maduro est prêt à échanger les vaccins contre du pétrole. Il pourrait aussi tenter de mobiliser des fonds vénézuéliens gelés sur des comptes à l’étranger, en raison de sanctions internationales.
« Le Venezuela a des tankers et des clients qui achèteront notre pétrole », a déclaré Nicolás Maduro dans un discours à la télévision d’État. « Nous sommes prêts à échanger du pétrole contre des vaccins, mais nous ne supplierons personne », a-t-il ajouté avec détermination.
Depuis son entrée en fonction dans le pays en 2013, les relations entre Nicolás Maduro et les États-Unis se sont dégradées. Les Américains l’accusent même de narco-terrorisme. Pour eux, Maduro a truqué sa réélection en 2018 et violé les droits de l’homme par sa répression. Le chef d’État considère pour sa part que Washington cherche à le renverser via un coup d’État. Leur but serait d’obtenir le contrôle de ses importantes réserves de pétrole.
Source : The Independent