Grâce à la campagne de vaccination massive déployée en Israël, le ministère de la Santé a pu analyser l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech. D’après l’expérience menée sur 1,2 million de personnes, il a réduit le nombre d’infections de 89,4 %, rapportait Reuters le 19 février.
Les résultats de l’étude pré-publiée n’ont pas encore été revus par des pairs, mais sont basés sur une base de données nationale parmi les plus avancées au monde. D’après l’étude, le vaccin préviendrait même jusqu’à 93,7 % des formes symptomatiques du Covid. Quant à son efficacité sur le variant anglais, elle semble ne pas faire de doute non plus. En effet, elle représente plus de 80 % des cas enregistrés dans le pays, sans que cela n’ait affecté les résultats de l’étude. Et si les taux n’atteignent pas les 100 %, il est important de noter que cela reste suffisant pour combattre la maladie.
« Qu’il s’agisse d’une réduction de 75 ou 90 % n’a pas d’importance – c’est une énorme baisse de la transmission », se félicite Michal Linial, professeur de biologie moléculaire et de bio-informatique à l’université hébraïque de Jérusalem. « Cela signifie que non seulement l’individu vacciné est protégé, mais que l’inoculation protège également son entourage. »
Une seconde étude du centre médical israélien Sheba revèle que, parmi 7 214 membres du personnel hospitalier ayant reçu uniquement la première dose en janvier, il y avait une réduction de 85 % des cas symptomatiques du Covid-19 dans les 15 à 28 jours, et une réduction globale des infections de 75 %. Davantage de données seront cependant nécessaires pour évaluer le potentiel d’un vaccin à dose unique.
Source : Reuters