Tsujigiri : nom japonais qui désigne une effroyable pratique samouraï, qui n’a jamais dépassée les frontières nippones. Le terme ne possède d’ailleurs aucun équivalent dans aucune autre langue. Sa traduction littérale, « tranché au croisement », reste bien mystérieuse. Le terme tsujigiri désigne également la personne qui pratique l’acte en question. « Tsuji » peut en fait se traduire par « traverser la rue », « la rue » ou « un croisement ». « Giri » veut dire « couper », « trancher », avec un couteau ou avec un katana. En réalité, donc, Tsujigiri désigne une pratique qui consiste à trancher la tête (ou n’importe quelle autre partie du corps) d’une personne choisie au hasard, avec un sabre Katana flambant neuf. Les sabres et les effusions de sang sont deux éléments indispensables du Tsujigiri. À l’origine, l’acte était pratiqué de nuit, sur un innocent qui passait par là et qui se trouvait simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Il s’agissait d’abord d’une tradition médiévale honorable, que pratiquaient les premiers samurais en duel. À partir de 1467, pendant la période des Royaumes combattants, l’acte est devenu moins honorable. La notion de victime inconnue et choisie au hasard a commencé à devenir un aspect très important de la pratique. On décapitait simplement quelqu’un pour tester un nouveau sabre, s’entraîner à un nouveau mouvement, tester sa puissance, etc. Mais à la XVIIe siècle, le gouvernement féodal de la capitale d’Edo a rendu la pratique punissable. Une fois la notion d’impunité supprimée, la pratique est devenue l’apanage des criminels, qui l’exerçaient dans le but de tuer un adversaire, ou de pratiquer des vols et des pillages, plutôt que de simplement tester un nouveau sabre. Par la suite, le Tsujigiri est devenu tellement réprimé et dénoncé que ceux qui étaient pris en flagrant délit étaient ensuite exhibés dans toute la ville, au cours de « processions de la honte », avant d’être punis pour leur acte. Aujourd’hui, la pratique a disparu de la « réalité », mais perdure dans l’univers manga nippon et dans la pop culture. De nombreux jeux vidéos y font référence : Touhou Project, Crossroads Killing ou encore Pokémon. https://youtu.be/mYxgjG8l8t0 Sources : Tofugu