Une nouvelle étude réalisée par des scientifiques chinois fait le lien entre microplastiques et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), apprend-on ce vendredi 24 décembre. Les résultats, publiés cette semaine, se basent sur la recherche de microplastiques dans les selles de patients touchés par ces maladies.
Des scientifiques du monde entier sonnent l’alarme au sujet des microplastiques, ces minuscules particules qu’on trouve désormais chez les femmes enceintes, au plus profond des océans et malheureusement, jusque dans nos intestins. Pendant des années, on ne savait pas exactement de quelle façon ces petites particules de pollution affectaient le corps humain, mais à force de recherches, on commence à en mesurer les conséquences.
« Nous avons découvert que la concentration de microplastiques dans les selles de patients touchés par les MICI était significativement plus élevée que chez les patients en bonne santé », écrivent les auteurs de l’étude. « Au total, 15 types de microplastiques ont été détectés dans leurs selles. » Les scientifiques sont encore incapables de déterminer si les malades de MICI ont plus de mal à filtrer les microplastiques ou si ces derniers sont la cause de la maladie.
Il existe de nombreuses façons par lesquelles les microplastiques s’immiscent dans notre corps. Sous l’action du soleil, du vent et des océans, le plastique que l’on jette se dissout, puis on en mange, on en boit, et même, on en respire. Ainsi, les scientifiques craignent que nous ayons atteint un point de non-retour dans la lutte contre la pollution plastique. Une fois que les composés chimiques et les particules ont intégré notre corps, ils pourraient bien y rester pour des générations…
Source : ACS Publication