Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré dimanche 3 mai qu’il y avait « des preuves immenses » que le nouveau coronavirus provient d’un laboratoire de Wuhan, en Chine. Preuves que l’ancien directeur de la CIA n’est pas en mesure de produire, rapporte le Guardian.
Lors d’un entretien avec la chaîne ABC News diffusé ce dimanche, Mike Pompeo a affirmé par deux fois que le virus Sars-CoV-2 s’était échappé de l’Institut de virologie de Wuhan, provoquant la pandémie mondiale à laquelle nous faisons face. « Il y a des preuves immenses que tout a commencé là-bas », a-t-il dit. Puis plus tard : « Je peux vous dire qu’il y a des preuves significatives que [le virus] provient du laboratoire de Wuhan. »
Seulement, le secrétaire d’État n’a pas été en mesure de produire lesdites preuves ni de préciser ses propos, comme Donald Trump avant lui jeudi. D’après le New York Times, son administration mettrait en ce moment-même la pression aux agences de renseignement américaines pour trouver des éléments permettant de lier irréfutablement le virus au laboratoire de Wuhan.
Ces déclarations tonitruantes ont lieu dans un contexte d’escalade des tensions avec la Chine, Donald Trump étant bien décidé à mettre la responsabilité de la pandémie et de ses conséquences terribles sur le dos des Chinois. Ce lundi, près d’1,20 million de cas ont été confirmés aux États-Unis, dont 68 276 décès, et le président américain est très critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire.
Sources : The Guardian/ABC News