Le sarcophage en plomb découvert au mois de mars dans la cathédrale Notre-Dame de Paris devrait bientôt être étudié, relatait France Bleu Toulouse le 15 avril. L’Institut médico-légal de Toulouse se chargera en effet d’examiner la sépulture afin d’en dévoiler les secrets.
Ce sarcophage de forme humaine enfoui a environ 20 mètres sous la cathédrale Notre-Dame daterait du XIVe siècle. La partie haute du squelette a déjà pu être observée grâce à une caméra endoscopique. Des restes de végétaux, de textiles ou encore de cheveux ont pu être découverts ainsi qu’un objet non identifié. Les médecins légistes du CHU de Toulouse vont désormais examiner plus en détail la sépulture en procédant à l’ouverture du sarcophage.
La pratique n’est pas nouvelle pour l’Institut médico-légal de Toulouse, puisqu’en 2015 les médecins du CHU avaient étudié le sarcophage de Jeanne de Quengo, exhumé dans l’ancien couvent de Jacobins de Rennes. « On a besoin d’avoir à la fois les compétences des médecins légistes, mais aussi une approche historique. Et à Toulouse, il y a une équipe performante, qui a l’habitude de répondre aux questions des archéologues », a souligné Dominique Garcia, président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
Grâce à des outils de radiologie, il serait possible de révéler le sexe, l’âge ainsi que le rang du défunt. Ces observations seront réalisées dans le respect de la législation sur les restes humains. « En tant que reste humain, c’est le code civil qui s’applique, et les archéologues vont l’étudier en tant que tel », a déclaré Dominique Garcia. Après l’examen du corps, la piste d’une “ré-inhumation” à Notre-Dame serait à l’étude, selon l’Inrap.
Source : France Bleu Toulouse