Crédit : Luca Galuzzi / Wikipedia Le Sahara n’a pas toujours été une vaste étendue de sable. Sa couverture de dunes camoufle les lits de lacs disparus il y a 8 000 ans. En un millénaire, la fin d’un cycle de moussons a asséché le nord du continent africain sur plus de huit millions de kilomètres carré. Un changement climatique dû à un léger décalage dans la rotation de la Terre, expliquent communément les archéologues. David Wright n’est pas convaincu. Pour ce chercheur de l’université de Séoul, l’arrivée de cultivateurs dans la région a bouleversé son écosystème. Car ils ont remplacé les grandes plantes dont les feuilles couvraient le sol par de plus petits spécimens qui, eux, le mettaient à nu. Résultat : en se reflétant par terre, les rayons de soleil on réchauffé l’air ambiant, entraînant peu à peu une modification des conditions atmosphériques. Pour audacieuse qu’elle soit, cette théorie ne contredit pas celle du changement de rotation du globe. Les deux phénomènes ont très bien pu se produire de concert. « En Asie orientale, l’idée que des peuples du Néolithique ont transformé le paysage de manière suffisamment profonde pour arrêter les moussons est admise », argue Wright. Afin de renforcer son hypothèse, l’archéologue envisage de sonder le sol du Sahara. Source : Phys.org