Un instrument relié au rover Perseverance a aspiré un peu de dioxyde de carbone martien pour le transformer en oxygène. Cette première révolutionne notre façon de penser l’utilisation de l’oxygène en dehors de l’atmosphère de la Terre. En effet, la technique permettra non seulement de générer de l’air pour respirer sur la planète rouge, mais aussi du carburant pour les fusées, annonçait la NASA le 21 avril.
L’instrument, appelé Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment (MOXIE), n’est pas plus gros qu’un grille-pain. Pourtant, il a permis de démontrer la possibilité de créer de l’oxygène sur une autre planète que la nôtre. Et si sa taille limitée a impacté ses performances, il a tout de même produit de quoi respirer quelques minutes. Une plus grande quantité d’oxygène pourrait même servir à propulser des fusées. Avec un projet plus ambitieux, il est donc parfaitement envisageable de prévoir une installation durable des humains sur Mars.
« C’est une première étape cruciale pour convertir le dioxyde de carbone en oxygène sur Mars », a déclaré Jim Reuter, administrateur associé de la Direction des missions de technologie spatiale (STMD) de la NASA. « MOXIE a encore du travail à faire, mais les résultats de cette démonstration technologique sont pleins de promesses alors que nous nous dirigeons vers notre objectif de voir un jour des humains sur Mars. »
Mais d’après les calculs de l‘agence spatiale américaine, les quantités d’oxygène nécessaire restent colossales. Pour faire décoller un équipage de quatre astronautes de la surface martienne, il faudrait environ 6,8 tonnes de carburant pour fusées et 25 tonnes d’oxygène. Pour respirer, cependant, ils n’auraient besoin d’en produire qu’une seule tonne pour tenir une année entière.
Source : NASA