Il y a dix jours, le gouvernement japonais a annoncé qu’il ne pouvait plus retarder son projet de déverser l’eau radioactive de Fukushima dans l’océan, provoquant un tollé mondial. Inquiète des répercussions, la Chine a mis publiquement au défi le Premier ministre japonais de boire l’eau contaminée si elle ne présente aucun danger, relatait le Mainichi le 14 avril.
La solution proposée par Yoshihide Suga, le Premier ministre japonais, est loin de faire l’unanimité. Le Japon est pourtant capable de purifier en partie l’eau contaminée de Fukushima. Mais les scientifiques ne savent toujours pas comment éliminer le tritium radioactif. Le plan est donc de diluer l’eau polluée avant de la rejeter au cours des prochaines décennies. Il prévoit même de faire baisser sa concentration jusqu’à 2,5 % des normes nationales. Mais quand bien même, boire directement l’eau à la source semble un peu risqué.
Japanese politicians said treated wasterwater is « innocent », why don’t they drink, cook & wash clothes with the water first? They should guarantee sea food won’t be contaminated; accept the advice of IAEA and set up a technical working group with China and ROK to make assessment. pic.twitter.com/6OvsQP9UaD
— Lijian Zhao 赵立坚 (@zlj517) April 15, 2021
« Un responsable japonais a déclaré que ce n’était pas un problème si nous buvions cette eau, alors s’il vous plaît, buvez-la », a déclaré mercredi Lijian Zhao, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Ils devraient garantir que la nourriture marine ne sera pas contaminé, accepter l’avis de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et créer un groupe de travail technique avec la Chine et la Corée pour procéder à une évaluation », a-t-il ajouté dans un tweet.
Cependant, l’AIEA s’est prononcée en faveur du plan du Japon avant que Lijian ne lance son défi. Mais la Chine, la Corée du Sud et Taïwan sont vivement opposés à cette décision. Les trois pays estiment que l’eau traitée nuirait à l’environnement marin, à la sécurité alimentaire et à la santé humaine. On ne voit pas comment il pourrait en être autrement.
Source : The Mainichi