Depuis vendredi dernier au Portugal, grâce à de nouveaux amendements au code du travail, il est interdit aux patrons de contacter leurs employés en dehors des heures de travail, indiquait Euronews le 8 novembre.
Le parti socialiste au pouvoir au Portugal a approuvé le 5 novembre une nouvelle loi qui répond à l’explosion du télétravail, survenue depuis le début de la pandémie de Covid-19. Ces textes visent à offrir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée aux travailleurs portugais. En vertu de cette loi, les patrons pourront écoper d’amendes s’ils contactent leurs employé.e.s en dehors des heures de travail, qu’il s’agisse d’un appel ou d’un sms. Les entreprises ont également l’obligation de participer aux dépenses liées au travail à distance, telles que les factures d’Internet et d’électricité de leurs employé.e.s. Des règles qui ne s’appliqueront pas aux entreprises de moins de dix salarié.e.s.
En janvier, le Portugal était déjà le premier pays d’Europe à modifier son code du travail pour s’adapter à l’adoption massive du télétravail. En effet, le travail à distance est devenu obligatoire pour beaucoup, et les employeurs ont été contraints de fournir le matériel adéquat pour que leurs employé.e.s travaillent de chez eux. Mais comme des problèmes persistent, telle que l’inégalité d’accès au matériel informatique, le gouvernement à de nouveau agi. « Le télétravail peut changer la donne si nous profitons de ses avantages et réduisons ses inconvénients », a déclaré Ana Mendes Godinho, ministre portugaise du Travail et de la sécurité sociale, lors du Web Summit à Lisbonne.
Avec ces nouvelles règles mises en place, le Portugal continue la construction d’une culture saine du travail à distance. D’après Ana Mendes Godinho, le pays compte même attirer les travailleurs étrangers en quête de dépaysement : « Nous considérons que le Portugal est l’un des meilleurs endroits au monde où s’installer pour ces nomades numériques et travailleurs à distance. Nous voulons les attirer au Portugal. » À bon entendeur…
Source : Euronews