Un nuage de sable tellement gros qu’il est surnommé « Godzilla » a été observé par les satellites Copernicus Sentinel et Aeolus de l’Agence spatiale européenne (ESA). Formé au Sahara, cet amas de poussière sans précédent se dirige directement vers l’Amérique, révélait Universe Today le 13 juillet.
Ce gigantesque nuage de poussière s’appelle « la couche d’air saharienne » (SAL). La SAL se forme entre la fin du printemps et le début de l’automne. De forts vents de surface ramassent la poussière et la transportent dans l’air et au-dessus de l’océan Atlantique. Si les conditions sont favorables, la poussière peut être transportée jusqu’aux Caraïbes ou aux États-Unis, soit un voyage de 8 000 km. Depuis 20 ans de collecte de données, ce nuage est le plus important avec des proportions rarement enregistrées, de 60 à 70 % plus grand que la moyenne, lui faisant mériter son surnom de « Godzilla ».
Bien que son apparition sur les images satellite soit de mauvais augure, le panache de poussière pourrait en fait être une bonne nouvelle. Selon la National Oceanic and Athmospheric Administration (NOAA), ces nuages pourraient empêcher la formation d’ouragans. Et ils peuvent également empêcher ceux qui se forment de devenir plus puissants et plus destructeurs. La poussière est également une source de nutriments pour le phytoplancton, ces minuscules plantes marines qui flottent près de la surface de l’océan, essentielles à la chaine alimentaire.
Il y a cependant une mauvaise nouvelle associée au nuage de poussière saharien. La brume peut déclencher des alertes sur la qualité de l’air et constituer un risque pour la santé, en particulier pour les personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents. C’est en partie parce que la poussière a voyagé si loin que beaucoup de particules plus grosses sont tombées à la surface. Ce qui reste, ce sont les plus petites particules, qui sont les plus dangereuses pour notre système respiratoire.
Source : Universe Today