Crédits : AFP Dimanche 3 septembre, la Corée du Nord a conduit conduit son sixième essai nucléaire. Cette fois-ci, elle annonce avoir fait exploser une bombe à hydrogène (Bombe H) suffisamment compacte pour être montée sur un missile balistique intercontinental. Si ce n’est pas la première fois que Pyongyang clame posséder de tels armements, cette fois-ci, les capteurs sud-coréens, chinois et américains ont indiqué que, qu’importe la véritable nature de ce que le régime dictatorial a fait détoner, il s’agissait d’une charge bien plus puissante que la plus puissante des armes atomiques utilisées par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, selon WIRED. Depuis trois ans, la Corée du Nord conduit des essais nucléaires condamnés par la communauté internationale, dans le but d’affirmer sa puissance. Mais le dernier en date surpasserait tous les précédents. Abraham Denmark, directeur du programme asiatique au Wilson Center et ancien haut responsable chargé de l’Asie orientale sous Obama, indique que « ce test semble être dix fois plus étendu que le précédent ». Cela signifierait donc que, sans doute irritée par les vifs échanges entre Kim Jong-un et Donald Trump, la Corée du Nord voit dix fois plus grand en tout juste… un an. Afin d’en avoir le cœur net, « les scientifiques vont désormais étudier minutieusement les données récoltées, mais il est d’ores et déjà clair que l’explosion provoquée était plus importante que toutes celles liées aux précédents essais de la Corée du Nord. Cela signifie qu’elle a fait un pas de plus vers la démonstration d’une capacité nucléaire susceptible de menacer toute l’Asie de l’est ainsi que les États-Unis », ajoute Denmark. Et le reste du monde n’est pas à l’abri. D’un point de vue technique, cela fait un an que la Corée du Nord déclare posséder la Bombe H, une affirmation accueillie dubitativement jusque là par les spécialistes. Si les experts pensaient d’abord à une utilisation du tritium, un isotope radioactif d’hydrogène, pour stimuler le pouvoir des bombes atomiques dites « conventionnelles », ce test a tout chamboulé. Bien qu’il soit trop tôt pour tirer toutes les conclusions, il faut probablement se résoudre à admettre que Pyongyang possède effectivement des bombes thermonucléaires. Le potentiel destructeur de telles armes combiné à la portée de leurs missiles intercontinentaux donne un peu plus corps à la peur d’un conflit nucléaire. Source : WIRED