Lors de son premier jour de travail, le nouveau chef de police de Tijuana, au Mexique, a reçu une tête coupée en guide d’accueil, rapportait Vice le 12 octobre. Elle était accompagnée d’un message de menace de la part d’un cartel de la drogue.
Tijuana, plaque tournante du trafic de drogue vers les États-Unis, se classe parmi les dix villes les plus violentes au monde. La tête a été retrouvée en décomposition à l’intérieur d’un sac plastique noir, laissé dans la rue avec un message accusant le nouveau chef de police, Rafael Vàzquez, de « kidnappeur prenant ses ordres du cartel de Sinaloa ». Le message affirmait aussi que « Tijuana [saignerait] à cause de ce kidnappeur ». La nuit suivante, deux autres messages ont été trouvés à des endroits différents de la ville, accompagnés de morceaux de viandes animales. Selon des rapports locaux, les messages proviendraient d’un rival du cartel de Sinaloa.
La maire de Tijuana, Monserrat Caballero, a montré son soutien au chef de police lors d’une conférence de presse. « S’il y a des menaces, pour moi, c’est une indication que les criminels ont peur de lui. » La maire a ajouté qu’elle soutiendrait Vàzquez tant qu’il n’y aurait pas d’accusation formelle contre lui de la part des juges. En effet, le policier a été plusieurs fois controversé : en avril 2017, une banderole accrochée à un pont l’accusait de « collaborer avec le cartel de Sinaloa ». En 2019, il a été accusé de crimes, mais il n’a encore jamais été inculpé.
Pour le moment, il semble impossible de déterminer qui détient la vérité. Les organisations criminelles mexicaines envoient souvent de fausses menaces à l’encontre des policiers, mais les policiers sont aussi parfois corrompus par les cartels. Il est possible que toutes ces menaces soient seulement de la déstabilisation typique de Tijuana.
Source : Vice