Dans une forêt tropicale au sud du Malawi, des scientifiques ont redécouvert l’un des caméléons les plus rares du monde, annonçait Cnet le 2 août. Selon cette nouvelle étude, l’espèce que l’on croyait éteinte en raison de la déforestation massive dans le pays a survécu, mais reste toute de même menacée.
C’est toute une population de caméléons pygmées de Chapman (Rhampholeon chapmanorum) qui a été trouvée par l’équipe de recherche de l’Institut national sud-africain de la biodiversité (SANBI), après avoir aperçu un premier spécimen à la lisière de la forêt. Ces mini-caméléons ne mesurent à l’âge adulte que 5,5 centimètres de long et se camouflent en reproduisant les motifs du feuillage. Ils ont été découverts pour la première fois en 1992 dans une forêt tropicale destinée à être rasée, dans les collines du Malawi, et avaient été relâchés dans une autre forêt située à 95 kilomètres de là, près de Mikundi, afin d’augmenter leurs chances de survie.
L’équipe a comparé les images satellites modernes de la forêt des caméléons à celles prises dans les années 1980 : elle a diminué de 80 %. Ils avaient alors peu d’espoir de découvrir des caméléons vivants. Mais après avoir identifié des zones où les petites créatures pourraient encore vivre, ils ont eu l’incroyable surprise de trouver 17 caméléons adultes dans les collines du Malawi, ainsi que 21 caméléons adultes et 11 petits supplémentaires dans une parcelle de forêt près de Mikundi.
« Lorsque nous avons trouvé le premier, nous avons eu la chair de poule », a déclaré Krystal Tolley, auteure principale de l’étude et herpétologue de l’université du Witwatersrand, en Afrique du Sud. « Nous ne savions pas si nous en verrions d’autres, mais une fois dans la forêt, il y en avait plein, même si je ne sais pas combien de temps cela va durer. La disparition de la forêt exige une attention immédiate avant que cette espèce n’atteigne le point de non-retour. »
Selon l’étude, il est possible que d’autres caméléons existent dans d’autres parcelles de forêt que l’équipe n’a pas été en mesure d’étudier.
Source : CNet, Cambridge University Press