À l’état sauvage, un hamster se nourrit de graines, de noix, de fruits, de légumes et de tout ce qu’il est capable de trouver dans un champ. En captivité, il est nourri avec des granulés qui, pour la plupart, contiennent du maïs ou du blé. Jusqu’ici, pas de problème. Pourtant, une récente étude menée par des chercheurs français avance qu’un produit en particulier, lorsqu’il n’est associé à aucun autre, peut transformer de mignons petits hamsters en cannibales assoiffés de sang, capables de se dévorer les uns les autres, même vivants. « Nous avons observé des femelles stocker leurs petits dans leurs joues avec leurs provisions de maïs, avant d’avaler le tout. Les petits étaient encore vivants », explique un des chercheurs de cette étude, publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society of London B. Les chercheurs craignent désormais que le hamster sauvage européen ne soit menacé. C’est pourquoi une équipe de l’université de Strasbourg tente de comprendre le phénomène. Pour cela, Mathilde Tissier et son équipe ont décidé d’étudier les champs de maïs qui servent d’habitats aux hamsters sauvages. Les hamsters sauvages se nourriraient à la fois de blé et de maïs, dont les valeurs nutritionnelles sont équivalentes. 80 % des portées de hamsters sauvages survivent, pour seulement 5 % de celles des hamsters nourris au maïs industriel. Car 95 % d’entre eux finissent avalés vivants par leurs mères cannibales. Les chercheurs ont également observé des mères cannibales à la langue noire et enflée, dont le sang était parfois trop épais pour être prélevé à l’aide de seringues. Cet horrible constat serait en réalité imputable au maïs industriel, cultivé en monoculture, dont la cuisson irrégulière augmente de taux de cannibalisme. Cela entraîne notamment une carence en vitamine B3. Pour régler le problème, il suffirait donc d’ajouter de la vitamine B3 aux granulés ou, plus simplement, de diversifier les cultures qui servent à nourrir ces rongeurs. Source : Popular Science