Le LSD permet au cerveau de dépasser les limites habituellement fixées par l’anatomie, d’après une nouvelle étude de chercheurs de l’université de Cambridge et de l’Imperial College de Londres. Leurs résultats fournissent de nouvelles perspectives sur la relation entre le fonctionnement cérébral et la conscience, rapportait PsyPost le 30 janvier.
Ces nouvelles recherches s’inscrivent dans l’étude de la connectivité fonctionnelle dynamique – la théorie selon laquelle notre conscience est comparable à un flux en constante évolution. Lorsque le cerveau humain traite des informations, il doit les intégrer pour les comprendre, mais en même temps trier les informations. Il doit donc veiller à garder les flux sensoriels séparés les uns des autres, afin qu’ils puissent être traités par des systèmes neuronaux spécifiques.
Cette distinction entre l’intégration et de la ségrégation cérébrales est affectée par les drogues psychédéliques. Et grâce à la technologie d’imagerie cérébrale, nous pouvons maintenant observer ce qui se passe lorsque notre connectivité fonctionnelle régulière est perturbée par l’action du LSD.
« Le LSD induit un état de conscience profondément altéré », explique Andrea Luppi, chercheur en neurosciences à l’université de Cambridge. « En raison de ses effets, le cerveau est libre d’explorer une variété de modèles de connectivité fonctionnelle qui vont au-delà de ceux dictés par l’anatomie. C’est ce qui provoque vraisemblablement les croyances et les expériences inhabituelles rapportées pendant l’état psychédélique. »
En s’affranchissant de toutes barrières anatomiques, le cerveau est donc libre de créer de nouveaux liens, ou de compartimenter les informations de façon complètement différentes. Par exemple, le phénomène connu sous le nom de « dissolution de l’ego » ou « mort de l’ego », a pu être associé à un état d’intégration globale élevée. Une preuve donc que notre façon de percevoir et d’analyser notre environnement altère notre conscience de nous-même.
Source : PsyPost