Huit ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le propriétaire de la centrale endommagée, Tepco, se retrouve avec plus d’un million de tonnes d’eau contaminée sur les bras. D’ici 2022, cette société contrôlée par l’État japonais risque de manquer de place. Alors elle envisage tout bonnement de les déverser dans l’océan Pacifique, a indiqué le ministre de l’Environnement, Yoshiaki Harada, lors d’une conférence de presse relayée par Reuters, mardi 10 septembre.
« La seule option », a-t-il déclaré au sujet de l’eau contaminée, « est de la drainer vers la mer et de la diluer. » Avant de prendre une décision, le gouvernement attend toutefois les résultats d’une enquête menée par un groupe d’experts. Aussi M. Harada n’exprime-t-il ici qu’une « opinion personnelle », rappelle le secrétaire général adjoint du gouvernement, Yoshihide Suga.
Mais le ministre est suffisamment bien placé pour que son idée effraye les voisins des Nippons. « Nous espérons avoir plus de détails sur les discussions en cours à Tokyo pour ne pas avoir de mauvaise surprise », a glissé un diplomate sud-coréen à Reuters. Le ministre des Affaires étrangères en poste à Séoul demande d’ailleurs au Japon de prendre « une décision prudente et avisée sur le sujet ». Il n’est pas le seul.
Source : Reuters