Le New York Times a obtenu la preuve, le 9 janvier 2020, que l’avion ukrainien qui s’est écrasé aux abords de Téhéran mercredi, tuant ses 176 passagers, a été abattu par un tir de missile balistique. Sur la vidéo révélée par le quotidien américain, on voit distinctement le missile frapper l’appareil dans le ciel noir de la capitale iranienne.
Tandis que l’Iran attribuait jusqu’ici le crash du Boeing 737-800 à une défaillance technique, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a révélé ce jeudi lors d’une conférence de presse que les renseignements canadiens avaient conclu qu’un missile sol-air était le vrai coupable du crash. L’avion de la compagnie ukrainienne transportait à son bord 63 ressortissants canadiens.
Le Boeing a été abattu tandis que les forces iraniennes tiraient au moins une quinzaine de missiles sur des bases militaires irakiennes abritant des soldats américains, en représailles de la mort du général Qassem Soleimani, le n°2 de l’Iran et commandant des forces d’élite du corps des Gardiens de la révolution islamique, abattu le 3 janvier par un drone américain.
Selon les informations du New York Times, l’avion n’a pas immédiatement explosé lorsqu’il a été frappé par le missile. Gravement touché, il a continué à voler pendant plusieurs minutes tandis qu’il faisait demi-tour en direction de l’aéroport. Il aurait alors fini par exploser et se crasher sur un chantier, ne laissant aucun survivant.
Usant de prudence, Justin Trudeau a reconnu que la tragédie « pourrait être le fruit d’un accident », et des officiels américains interrogés par le New York Times semblent souscrire à la thèse de l’accident. Mais s’il s’avérait que le tir n’était pas accidentel, une escalade des tensions dramatique serait à craindre dans la région.
Source : The New York Times