Des simulations de la façon dont le Covid-19 se comporte une fois expiré à l’air libre ont été réalisées pour la première fois. Les résultats indiquent que le virus perd 90 % de sa capacité à nous infecter dans les vingt minutes qui suivent l’exhalaison, dont la majeure partie dans les cinq premières minutes, révélait le Guardian le 11 janvier.
Les résultats de cette étude soulignent à nouveau l’importance des courtes distances pour la propagation du virus, et donc de la distanciation physique et du masque comme moyens les plus efficaces d’empêcher sa propagation. La ventilation, bien que toujours d’usage, aurait un impact moindre.
« Les gens se sont focalisés sur les endroits mal aérés et des transmissions dans l’air sur plusieurs mètres ou à travers une pièce entière. Je ne dis pas que cela n’arrive pas, mais je pense que le risque d’exposition est toujours plus élevé quand la personne est proche », commente Jonathan Reid, directeur du centre de recherche Aerosol de l’université de Bristol et auteur principal de l’étude. « Quand on s’éloigne, non seulement le virus se “dilue” dans l’air, mais il est également moins infectieux [en raison du temps passé à l’air libre]. »
Jusqu’à présent, les suppositions faites sur la durée de survie du virus dans les gouttelettes projetées dans l’air étaient basées sur une méthode d’étude dont les résultats indiquaient qu’il pouvait encore être détecté après trois heures. Mais ces expériences ne reproduisaient pas de façon précise ce qui se passe lorsqu’on éternue ou lorsqu’on respire. Les chercheurs de l’université de Bristol ont donc développé une nouvelle méthode beaucoup plus précise et qui reproduit mieux l’environnement du virus une fois qu’il est à l’air libre.
L’une des autres informations apportée par la simulation est que la température de l’air n’affecte en rien la capacité virale. Les gestes barrières restent donc le moyen le plus efficace de briser les chaînes de transmission du virus.
Source : The Guardian