Le coronavirus (Covid-19) ne reconnait pas de frontière. Selon plusieurs sources évoquées par le journal sud-coréen Chosun Ilbo le 5 février, l’épidémie est arrivée en Corée du Nord.
Si le régime a interdit l’entrée de diplomates étrangers, la contrebande qui prospère le long de la frontière avec la Chine pourrait avoir permis la propagation des miasmes. Une des deux personnes suspectes d’avoir contracté le virus à Sinuiju a été mise à l’isolement. Des mesures de quarantaine ont aussi été prises à Musan, où des trafiquants pourraient avoir été infectés.
Ces deux villes sont situées au bord du Yalu, en face des provinces chinoises du Liaoning et du Jilin. Au 5 février, ces dernières comptaient respectivement 76 et 42 malades. Neuf jours plus tard, Pékin a annoncé la mort d’un citoyen du Liaoning. Selon le Chosun Ilbo, Pyongyang a mobilisé 30 000 professionnels de santé et imposé un contrôle strict des voyages, tout en ne reconnaissant aucune contamination sur son territoire. Les lignes de train entre la capitale et la Russie sont coupées et les officiels passés par Sinuiji ont été confinés.
À en croire le journal sud-coréen Dong-a Ilbo, un responsable nord-coréen de retour de Chine a été exécuté pour avoir violé les mesures de quarantaine – une information à prendre avec des pincettes puisque la purge de certains dirigeants a déjà été annoncée par le passé avant d’être démentie. Quoi qu’il en soit, ceux qui connaissent bien le système médical du royaume ermite doutent de sa capacité à faire face à une épidémie de grande ampleur.
Source : Chosun Ilbo