La semaine dernière, le président brésilien Jair Bolsonaro a transmis au Congrès un projet de loi visant à autoriser l’exploitation minière de terres indigènes. Si le texte est adopté, des installations pétrolières, gazières et hydroélectriques pourront être développées dans les réserves d’Amazonie, indique l’agence Reuters.
« C’est un grand pas en avant mais nous allons affronter la pression des écologistes », a déclaré ce climato-sceptique acquis aux milieux d’affaires. Reprochant aux peuples de l’Amazonie d’occuper trop de terrain (13 % du pays), le président d’extrême droite a aussi contesté les chiffres de la déforestation publiés par l’Institut national de recherche spatiale (INPE).
Si le projet de loi comporte une consultation des quelque 300 tribus brésiliennes pour chaque ouvrage, il ne leur donne aucun droit de veto. Or une majorité d’entre elles voient l’exploitation minière comme une menace. Selon Marcio Santilli, ex-directeur de la Fondation nationale de l’Indien, le texte « ne promouvra pas le développement économique des Indiens mais garantira l’exploitation de leurs ressources par des tiers. Cela les encouragera à vivre d’une redevance en les dépossédant de leurs terres. »
Source : Reuters