L’Agence spatiale australienne (ASA) n’existe que depuis juillet 2018, mais prévoit déjà une mission pour miner la Lune d’ici cinq ans. Elle veut en effet profiter de l’expertise du pays en matière d’exploitation minière afin de récupérer l’eau et les autres ressources de la Lune. L’Australie souhaite ainsi développer l’automatisation et faire tripler la croissance de ce secteur industriel, auquel seront alloués plus de 7,6 milliards d’euros d’ici 2030, rapporte Bloomberg.
« Nous assistons à une transformation massive du secteur, due notamment à la miniaturisation des technologies, à la réduction des coûts de lancement et aux cycles d’innovation plus rapides », explique Anthony Murfett, le responsable adjoint de l’ASA. D’après lui, l’ASA compte devenir « l’une des agences spatiales les plus axées sur l’industrie au monde ».
Cela passera par l’exploitation minière de la Lune, l’eau qui s’y trouve pouvant potentiellement servir de carburant pour fusées : en théorie, il est possible d’utiliser l’électricité pour diviser l’eau en atomes d’hydrogène et d’oxygène, convertibles en carburant. Ce projet ambitieux pourrait donc servir de tremplin à l’ASA pour mener des missions habitées en direction de Mars.
« Mettre des objets provenant de la surface de la Terre en orbite coûte beaucoup d’argent. Si vous produisez de l’eau dans l’espace, pour moins d’argent que cela en coûte d’y arriver, vous avez un temps d’avance », assure Andrew Dempster, le directeur du Centre australien de recherche en ingénierie spatiale à l’Université de New South Wales. L’ASA va cependant devoir faire preuve de ressources, puisque le gouvernement ne lui a attribué que 26 millions d’euros pour les 4 ans à venir, quand la NASA possède environ 18 milliards d’euros de budget annuel.
Sources : Bloomberg