La Grande Barrière de Corail, en Australie, s’apprête à recevoir plus d’un million de tonnes de boue provenant d’une zone de chantier. Des travaux vont en effet débuter dans le port de Hay Point, et les sédiments qui seront recueillis seront ensuite rejetés dans l’océan. C’est le parc marin de la Grande Barrière de Corail (GBRMPA) qui a délivré un permis autorisant une telle opération à l’entreprise North Queensland Bulk Ports, rapporte The Independent ce 22 février.
« Déverser la boue issue du dragage dans les eaux classées au patrimoine mondial revient à traiter notre récif comme une décharge », déplore Larissa Waters, sénatrice du parti écologiste The Greens. Le projet a par ailleurs été approuvé une semaine à peine après les alertes lancées sur les risques de pollution liés aux inondations dans le Queensland. Les eaux sales pourraient en effet causer des dommages irréparables, puisque les coraux n’ont plus accès aux rayons du Soleil, et ne peuvent donc pas procéder à la photosynthèse qui leur permet de survivre.
Soutenue par Les Verts, Larissa Waters réclame aujourd’hui un durcissement de la politique de rejet des déchets dans le pays. « Le gouvernement australien doit interdire les déversements en mer. Le GBRMPA ne pourra alors plus autoriser l’utilisation des eaux du récif comme alternative peu coûteuse au traitement et à l’élimination en toute sécurité de la boue, à terre », a-t-elle déclaré. Le dragage du port de Hay Point devrait débuter en mars 2019, et s’étendre sur 40 jours.
Quatre jours après avoir annoncé vouloir planter un milliard d’arbres pour lutter contre le réchauffement climatique, l’Australie commet un véritable sabotage écologique.
Source : The Independent