Les forces armées du Royaume-Uni ont fait l’acquisition d’un nouveau drone de combat équipé de fusils à double canon, capable de se déplacer en milieux clos pour localiser, identifier et abattre des cibles humaines. Techniquement autonome, le drone i9 doit cependant attendre l’autorisation d’un opérateur humain avant de tirer. Révélé par le Times of London du jeudi 29 septembre, il a été développé exclusivement pour l’armée britannique.
Excl: A shotgun-armed drone that can fly indoors & identify targets using AI has been developed by British military.
The i9 has overcome the “wall suck” problem facing drones flying indoors.
It’ll be used in urban warfare & could be fitted with a rocket or chain gun in future. pic.twitter.com/I6ImnEBHDW
— Lucy Fisher (@LOS_Fisher) September 29, 2020
Le drone est censé agir comme une « arme de pénétration » pouvant voler dans une petite pièce ou une maison occupée par des troupes ennemies, afin de les « neutraliser » de l’intérieur. Ces opérations, lorsqu’elles sont menées par des soldats humains, sont extrêmement dangereuses et les pertes peuvent être importantes, en particulier pour les premiers soldats à franchir la porte.
Le drone i9 permet ainsi d’effectuer la partie la plus dangereuse du « travail ». En volant haut et rapidement, le drone est capable d’identifier et de verrouiller une cible ennemie. L’opérateur peut alors procéder à son identification, avant d’autoriser le drone à tirer. En pratique, on se demande comment les bavures seront évitées. Si « l’ennemi », quel qu’il soit, tente d’abattre le drone à l’instant où il le voit, quel laps de temps l’opérateur aura-t-il pour identifier le tireur avant de décider de l’abattre plutôt que de le laisser détruire sa machine ?
Par ailleurs, les êtres humains ne sont pas les seules cibles de l’i9. Le drone peut aussi fonctionner comme un « bélier » volant, pour abattre les drones ennemis de manière autonome. Ce drone armé est l’un des tout premiers de son genre utilisé par une armée occidentale, mais il ne sera sûrement pas le dernier.
Source : Times of London