L’Arabie saoudite a aboli dimanche par décret royal la peine de mort pour les mineurs, nous apprend le Monde ce lundi 27 avril. Cette décision intervient quelques jours après que le royaume a aboli la flagellation.
l’Arabie saoudite semble finalement prendre en compte les critiques sur son bilan en matière de droits humains. En effet, le chef de la Commission des droits humains (un organisme créé par le gouvernement saoudien), Awad Al-Awad, a déclaré que la peine de mort avait été abolie dans le royaume pour les mineurs. « À la place, l’individu recevra une peine de prison de 10 ans maximum dans un centre de détention pour mineurs », selon le communiqué.
Ce décret devrait épargner la vie d’au moins six hommes issus de la communauté chiite, minoritaire dans le royaume, qui se trouvaient dans le couloir de la mort. Ils ont été accusés d’avoir participé à des manifestations antigouvernementales lors des soulèvements du printemps arabe alors qu’ils étaient âgés de moins de 18 ans.
« C’est un jour important pour l’Arabie saoudite », a déclaré Awad Al-Awad. « Ce décret nous aide à établir un code pénal plus moderne. » Ces réformes soulignent la volonté du prince héritier Mohammed ben Salmane de moderniser le royaume ultra-conservateur d’Arabie saoudite. Volonté ternie par l’implication du pouvoir saoudien dans l’assassinat du journaliste saoudien exilé aux États-Unis Jamal Khashoggi en 2018… Mais s’il ne s’agit que d’une modernisation « de façade », elle devrait sauver au moins des vies.
Source : Le Monde