Les dirigeants du monde entier ont accusé la Russie de mettre en péril la sécurité de tout le continent européen après que son armée a bombardé et s’est emparée de la plus grande centrale nucléaire d’Europe, située au sud de l’Ukraine, relate BBC News ce vendredi 4 mars.
Un feu s’est bien déclaré à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia suite à l’attaque des troupes russes, bien que les autorités assurent désormais que le site est sécurisé et que les niveaux de radiations sont normaux. Boris Johnson, lui, n’a pas hésité à dénoncer une attaque « inconsciente » qui aurait pu « menacer directement la sécurité de toute l’Europe ». Le président américain Joe Biden a quant à lui sommé Moscou de faire cesser toute activité militaire aux environs du site, alors que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a parlé d’ « attaques terrifiantes » qui « doivent cesser immédiatement ». Les trois leaders se sont tous entretenus au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ce dernier accuse la Russie d’avoir recours à la « terreur nucléaire » et de vouloir réitérer la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. « S’il y a une explosion, c’est la fin de tout. La fin de l’Europe », a-t-il déclaré, alors que les images des caméras de sécurité montrent des explosions éclairant la nuit et des panaches de fumée s’élevant au niveau de la centrale.
Les employés ont expliqué que le feu, éteint depuis, s’est déclaré dans un bâtiment situé hors du périmètre de la centrale, et que seul un des six réacteurs était opérationnel. L’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) a quant à elle assuré que le feu n’avait pas affecté les équipements essentiels de la centrale et qu’il n’y avait pas eu d’augmentation des niveaux de radiations.
La centrale, située à environ 550 km au sud-est de Kiev, produit presque un quart de l’électricité en Ukraine. Rappelons que les forces russes se sont déjà emparées de la centrale de Tchernobyl, lieu du plus grand désastre nucléaire de l’histoire.
Source : BBC News