La Russie a décidé de couper les arrivées de gaz pour le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne, rapportait The Guardian le 31 mai. C’est la société russe Gazprom qui a pris cette décision après les dernières sanctions de l’Union européenne.
La guerre économique continue de faire rage entre l’Europe et la Russie. À la suite d’un sommet à Bruxelles, l’UE a pris la décision de réaliser un embargo sur le gaz russe à hauteur de 75% des importations. La société Gazprom n’a pas attendu une seconde de plus avant de commencer ses représailles. Surtout que ce pourcentage d’embargo n’est qu’un avant goût des 90% de restrictions qui seront mis en place avant la fin de l’année 2022. Au coeur d’une inflation déjà historique, cette décision pourrait encore un peu plus aggraver le phénomène.
Ce sont les entreprises de gaz allemande, Shell Energy, danoise, Ørsted, et néerlandaise GazTerra qui sont les premières à pâtir de ces nouvelles sanctions. En plus des décisions de l’UE, ces pays étaient déjà dans la ligne de mire de la Russie pour des retards de paiement en roubles. Le Danemark, s’attendait à cette décision, qui n’est pas une surprise donc, puisque le pays se tenait prêt à se faire couper les vivres d’un jour à l’autre. Ils s’y étaient d’ailleurs préparés en commençant les négociations avec d’autres fournisseurs pour que les approvisionnements en gaz soient continus et ne mettent pas le pays en difficulté.
Moscou continue donc d’étendre sa liste des pays interdits d’approvisionnement. Avant cet événement, ce sont déjà la Bulgarie, la Pologne et la Finlande qui s’étaient vus privés de gaz pour avoir refusé les paiements en rouble. Cette décision de ne pouvoir payer qu’en monnaie locale, le Kremlin l’a prise au début du printemps. À ce moment là, le rouble s’effondrait totalement et la Russie avait tout fait pour la relancer.
Source : The Guardian