La Corée du Sud va accueillir la construction d’un prototype de ville flottante résistant aux ouragans au large de la ville de Busan, indiquait Business Insider le 19 novembre. Le projet OCEANIX, soutenu par les Nations unies, a été imaginé il y a de longues années.

Cela fait déjà deux ans que le programme de l’ONU pour l’habitat s’est pris de passion pour le Seasteading, ou la conception de villes sur l’océan. Un groupe de constructeurs, d’ingénieurs et d’architectes s’est ainsi rassemblé en Corée afin de discuter d’un projet ambitieux : une ville flottante capable de résister aux catastrophes naturelles telles que les inondations, les tsunamis et les ouragans de catégorie 5. Homère, l’auteur de L’Odyssée, avait certes déjà imaginé une ville flottante il y a plus de 13 siècles, mais jusqu’à présent l’idée relevait plus du fantasme que d’un projet réellement envisageable. Ainsi, les nations jusqu’ici sollicitées n’ont jamais approuvé le concept, craignant que leurs terres soient mal utilisées.

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Ce jeudi, l’idée de ville flottante a pourtant pris un sacré tournant. Le projet soutenu par l’ONU a été accepté par la ville de Busan, en Corée du Sud. Busan possède le neuvième port le plus important du monde et le plus important du pays ; c’est également la deuxième ville la plus peuplée de Corée du Sud après Séoul. Elle a été choisie par le concepteur du projet et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) car Busan est menacée par la montée du niveau de la mer.

« Il se trouve que Busan est le meilleur endroit pour déployer ce prototype », a déclaré à Insider Itai Madamombe, co-fondateur d’OCEANIX. « Mais c’est quelque chose qui, nous l’espérons, sera utile à toutes les villes côtières du monde et à toutes les communautés côtières confrontées au défi de l’élévation du niveau de la mer. » La ville flottante sera constituée de plateformes hexagonales suspendues au-dessus de l’eau. Les matériaux utilisés seront bien évidemment à l’épreuve des conditions météorologiques, avec notamment des quais renforcés par un enduit calcaire deux à trois fois plus dur que le béton. L’objectif est de développer une ville autonome, produisant sa propre nourriture, son énergie et son eau douce.

Une deuxième réunion de l’ONU-Habitat est prévue en avril 2022 afin de concrétiser le projet. Le coût final est estimé à 200 millions de dollars. « Au total, cela prendra trois ans », a déclaré Madamombe. « Nous prévoyons donc que d’ici 2025, nous verrons ce prototype dans l’eau. » La ville de Busan avait été durement touchée par le typhon Chaba en 2016 et le typhon Kong-rey en 2018. De plus, la ville côtière va perdre la plupart de ses zones peuplées au cours des prochaines années à cause de la montée du niveau de la mer. 

Source : Business Insider