Les policiers de la ville d’Uvalde ont attendu plus d’une heure avant de pénétrer dans le bâtiment où se déroulait la tuerie, relatait Vice le 27 mai. Ils admettent une erreur dans leur protocole d’intervention.
Les vidéos des parents qui supplient les policiers d’entrer dans l’école de leurs enfants font froid dans le dos. Lorsque le tireur pénètre dans cette école primaire, c’est pour enlever la vie à 19 enfants et deux de leurs professeurs. Dès les premiers tirs, l’alarme est donnée par des témoins qui entendent les déflagrations aux abords de l’école, mais aussi par des élèves eux-mêmes qui composent le 911 sur leurs téléphones portables.
Alors que la police arrive rapidement sur place, tout comme les parents d’élèves, l’espoir renaît concernant une intervention qui pourrait neutraliser rapidement le tireur. Mais l’incompréhension gagne peu à peu les rangs des observateurs qui assistent à la scène. Les policiers encerclent l’école mais ne tentent pas la moindre offensive. Cette situation va s’éterniser. Pendant une heure, aucun assaut ne sera donné. Finalement, après un temps qui a semblé interminable pour les proches des personnes coincées dans le bâtiment, les forces de l’ordre interviennent et abattent le suspect.
Mais pourquoi avoir attendu si longtemps ? Le directeur du département de la sécurité publique du Texas, Steve McCraw, a apporté quelques éléments de réponses lors d’une conférence de presse le 27 mai. « Plus de 400 balles ont été tirées dans ces salles de classe », a-t-il déclaré. « L’hypothèse était qu’il n’y avait peut-être plus personne en vie. » Le commandant sur place, en charge de la stratégie à adopter, a ainsi réduit le niveau de menace de « situation de tireur actif » à « sujet barricadé ». Cette décision a été motivée par le fait que selon les forces de police, il n’y avait plus « d’enfants en danger ».
McCraw, qui est apparu très ému lors de cette conférence de presse, a reconnu des erreurs. « La décision a été prise sur place de passer en situation de sujet barricadé et donc de prendre le temps de récupérer les clés et d’attendre qu’une équipe tactique avec l’équipement nécessaire ouvre la porte. C’était la décision, c’était le processus de pensée à ce moment-là », a-t-il tenté d’expliquer. « C’était la mauvaise décision. Il n’y a pas d’excuse pour ça. »
Source : Vice