Après avoir pris la décision de fermer la dernière mine de charbon du pays, dans l’archipel du Svalbard, le gouvernement norvégien a transformé la zone de près de 3 000 km² en parc national, annonçait le Barents Observer le 21 juin.
À présent baptisé parc national arctique de Van Mijenfjorden, le fjord majestueux de 2 914 km² va redevenir une zone essentiellement sauvage, après des décennies d’exploitation humaine qui ont fait reculer drastiquement la biodiversité.
« Notre objectif est de faire du Svalbard l’une des régions sauvages les mieux gérées au monde. Pour cela, nous devons mettre en œuvre des mesures pour faire face à l’urgence climatique et à la pression causée par l’augmentation du trafic. La protection du fjord et de ses environs est une réponse directe à cet objectif », a déclaré le ministre du Climat et de l’Environnement norvégien Sveinung Rotevatn, dans un communiqué.
Démanteler entièrement l’activité minière de la région, exploitée des décennies pour son charbon, va coûter 74 millions d’euros à l’État norvégien. Outre la mine et les résidences des mineurs, il s’agit aussi d’effacer toute trace du port et de ses machines de chargement. Mais quand on aime, on ne compte pas.
Le nouveau parc se situe à la frontière du plus grand parc national de Norvège, le Sør-Spitsbergen, qui s’étend sur 13 282 km², dont les deux tiers sont maritimes. Dans une démarche responsable, les touristes pourront à présent visiter les deux.
Source : The Barents Observer