Dans son effort d’exploration de Mars, la NASA pourrait avoir « contaminé » la planète rouge. En effet, elle a peut-être accidentellement envoyé des formes de vies terrestres qui pourraient y proliférer, rapportait la BBC le 11 mai.
Depuis le début de l’ère spatiale, l’humanité a déjà envoyé 30 appareils sur Mars. À chaque fois, la NASA fait très attention de ne pas les contaminer. Pour cela, ses équipes nettoient les engins pièce par pièce avant leur décollage. Mais il est impossible de ramener le nombre de microbes présents sur l’appareil à zéro. Il est donc probable que certaines formes de vies très résistantes aient survécu.
Certaines sont même capables de tolérer à la fois les radiations et les froids extrêmes. Il est donc possible que les scientifiques finissent par trouver des preuves de vie sur Mars, mais ces formes de vies risquent tout aussi bien d’être originaires de la Terre.
« Ces découvertes ont des implications pour une forme de protection planétaire appelée “contamination directe” », a expliqué Christopher Mason, généticien à l’université de Cornell. « C’est comme ça que nous pourrions apporter quelque chose (accidentellement ou exprès) sur une autre planète. Il est important d’assurer la sécurité et la préservation de toute vie qui pourrait exister ailleurs dans l’univers, car de nouveaux organismes peuvent faire des ravages lorsqu’ils arrivent dans un nouvel écosystème. »
Les salles blanches de la NASA pourraient donc servir de terrain d’essai pour la vie microbienne. Et cet environnement difficile permettrait seulement aux microbes les plus résistants de survivre. Pour le chercheur, ces formes de vies pourraient même empêcher les rovers martiens de mener leur mission à bien. En effet, les appareils pourraient nous induire en erreur en ne parvenant pas à discerner l’origine de leurs découvertes. D’autant plus que les voyages spatiaux et les conditions martiennes peuvent avoir causé des mutations au cours du trajet.
Source : BBC