Le 20 août 1977, la NASA a envoyé la sonde Voyager 2 dans une mission de plusieurs décennies aux confins du système solaire. Elle se trouve à présent à 125 unités astronomiques de nous, soit 125 fois la distance Terre-Soleil. 43 ans plus tard, l’agence spatiale a annoncé le 2 novembre qu’elle avait envoyé un signal à la sonde. Et surprise, Voyager 2 a répondu et exécuté ses directives.
L’immense distance qui sépare la sonde de la planète Terre rend difficile la communication entre les deux, avec un retard de plus de 17 heures. Cependant, avec Voyager 2, il y a une autre complication pour communiquer. Après avoir survolé Jupiter, Saturne et Uranus, Voyager 2 a effectué son dernier survol planétaire en août 1989 en passant près de Neptune. Mais pour étudier Neptune les scientifiques ont emmené Voyager 2 très au sud par rapport au plan du système solaire.
Or cette trajectoire a eu des conséquences sur la communication de la sonde avec la Terre. La NASA a trois grandes antennes radio en Californie, en Espagne et en Australie. Cette répartition géographique permet à tous ses engins spatiaux de pouvoir communiquer avec au moins une de ces installations.
Mais Voyager 2 a plongé si loin au sud du plan du système solaire qu’elle ne peut maintenant communiquer qu’avec l’antenne australienne. Or comme cette installation est vieille d’environ cinquante ans, elle a dû être remise à neuf et modernisée au mois de mars, étant hors service depuis cette date.
Ainsi la semaine dernière, pour tester le nouveau matériel, les responsables de la mission Voyager ont envoyé une série de signaux à la sonde, qui a finalement répondu. C’est une nouvelle excitante pour la NASA car Voyager 2 s’aventure maintenant au-delà des limites magnétiques du système solaire, et peur continuer à envoyer des données sur ces contrées encore très mystérieuses.
Source : NASA