Au-delà des vaisseaux qui seront utilisés pour renvoyer les humains sur la Lune d’ici 2024, le programme Artemis de la NASA a des préoccupations disons… étonnantes. L’Agence spatiale américaine lance ainsi un appel pour développer des toilettes spatiales capables d’encaisser « 500 g de diarrhée », rapportait The Verge jeudi 25 juin.
La NASA a besoin de votre aide. En association avec la start-up HeroX, elle a lancé le « Lunar Loo Challenge », un projet auquel n’importe qui peut participer et pour lequel il faut proposer un design de toilettes spatiales. Le vainqueur remportera 20 000 dollars ainsi qu’une reconnaissance éternelle de la part des spationautes ballonnés.
« L’idée est de demander l’aide du public pour créer des toilettes spatiales qui fonctionnent sous différentes gravités », explique Michael Interbartolo, un chercheur de la NASA qui a aidé à l’organisation de ce challenge. Ces toilettes sophistiquées devront permettre « à la fois la miction et la défécation », et elles doivent être capables de résister à « 500 grammes de diarrhée par passage » tout en assurant que « l’équipage ne soit pas exposé à de l’urine, des matières fécales ou tout autre matériel ».
Mettre au point un nouveau design de toilettes est devenu une des top priorités de la NASA tant le passage aux toilettes est compliqué pour les astronautes. « J’ai quelques vidéos, je peux vous les envoyer. Ce n’est pas beau à voir », déclare Christian Cotochini, directeur de HeroX.
Heureusement, de nouvelles toilettes spatiales sont déjà en préparation pour la Station spatiale internationale, peut-être serviront-elles aussi aux futures bases lunaires. Il s’agit en effet d’un élément crucial pour le futur de l’exploration spatiale, et tout d’abord pour le programme Artemis et le développement du tourisme spatial.
Hormis la question du confort, des toilettes optimisées permettraient aux astronautes de ne plus laisser leurs déchets derrière eux lors d’une exploration et ainsi d’éviter de contaminer ou de détruire de potentiels écosystèmes extraterrestres. On compte sur vous !
Source : The Verge