Crédits : Kripos Aux États-Unis, de plus en plus de spécialistes s’interrogent sur les bienfaits de la MDMA pour des patients atteints de troubles psychologiques, causés notamment par des agressions sexuelles, des guerres, des crimes violents et d’autres événements pouvant créer un traumatisme. Les législateurs ont approuvé au niveau fédéral la mise en place d’essais cliniques à grande échelle de la substance. Cette démarche pourrait à terme ouvrir la voie à une légalisation de l’usage médical de ce dérivé de l’ecstasy. Le test en question a été baptisé Phase III. Il sera sponsorisé par la MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) et impliquera 230 patients. L’organisation a déjà financé des tests de ce genre par le passé, avec la même substance. L’un d’eux incluait 19 patients atteints de SSPT (Symptôme de stress post-traumatique), dont la moitié ont observé une diminution des symptômes pendant plus de six ans après avoir reçu trois doses de MDMA. Certains témoignages de patients satisfaits sont saisissants : « La thérapie m’a tout simplement permis de vivre », affirme l’un deux. Cependant, d’autres affirment le contraire, expliquant qu’ils n’ont jamais connu pire expérience. Beaucoup disent enfin que la MDMA leur a simplement permis d’entreprendre un travail sur eux-mêmes. La MDMA est une amphétamine, elle stimule les endorphines (les cellules du bonheur). Elle procure une sensation d’extrême bonheur et décuple les sensations de confiance en soi, de confiance en les autres, tout en réduisant la peur. Rick Doblin, fondateur de l’association MAPS, est persuadé des bienfaits de la substance sur des individus ayant subi des chocs et a beaucoup aidé les chercheurs à réclamer un statut de « traitement expérimental » auprès de l’office américain des médicaments et des produits alimentaires. Si leur proposition est retenue, la MDMA pourrait être disponible pour usage thérapeutique d’ici 2021 au niveau fédéral, c’est-à-dire dans l’ensemble des États américains. En suivant à la lettre des procédures expérimentales scientifiques strictes et en édictant un protocole précis pour la prescription de MDMA, Rick Doblin a expliqué que la substance serait utilisée uniquement comme une thérapie post-traumatique et ne jamais dériver en substance récréative autorisée. Sources : New Scientist